Ça y est, les vacances sont finies pour (presque) tout le monde. Et comme tous les ans, voici donc le temps de la rentrée scolaire. Ô rage Ô désespoir pour certain.e.s, Ô joie Ô soulagement pour d'autres. C'est donc le moment pour Le point golri d'aborder cette épineuse question de saison : l'humour peut-il aider à apprendre ?
Si on ne sait pas encore, à l’heure ou l’on écrit ces lignes, si Gabriel Attal sera élu délégué de classe des 6ème B (comme Borne), ce que l’on sait de manière certaine et scientifiquement prouvée, c’est que l’humour permet de mieux apprendre !
Rien d’étonnant à ça. Être enfermé.e dans une salle de classe plusieurs heures par jour, avec toujours les mêmes personnes, c’est la promesse de vivre des émotions, de partager (ou non) des sentiments, d’être bousculé.e dans ses croyances… bref, c’est apprendre à vivre en société (en plus d’apprendre des choses tout court, on l’espère).
Rire en classe a un réel effet positif sur les apprentissages des enfants.
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L’humour a beau être présent partout, il semble de plus en plus délicat à manipuler. C’est le constat qui nous a donné envie de créer cette newsletter. On s’est dit que si, même nous, “professionnelles de la profession”, on est parfois un peu perdues, alors on comprend pourquoi les gens dont l’humour n’est pas la première préoccupation le sont.
On s’est demandé pourquoi l’humour était devenu un sujet sensible, même dans la vie quotidienne.
Peut-être parce qu’il est de plus en plus instrumentalisé, utilisé comme un outil de pouvoir, de domination, une façon de rabaisser, de disqualifier ou de chasser en meute. Être drôle est même devenu une injonction supplémentaire (comme si on en n'avait pas déjà un paquet qu’on n’arrive pas à honorer) alors que, selon nous, ça devrait juste être une liberté.
On trouve ça moche quand des gens (qu’on connaît ou qu’on espionne à la terrasse des cafés) disent des trucs du genre : “Moi j’ai arrêté l'humour. Rire en société, et même en famille, c’est devenu trop compliqué”. Nous, on est convaincues qu’au contraire l’humour, c’est un super lubrifiant social. Alors, on a voulu comprendre pourquoi dans la vie de tous les jours il y a de l'humour qui fait du bien et il y a de l'humour qui fait du mal.
Et comme les newsletters sont des mots qui arrivent directement dans votre boîte mail sans aucune "recommandation" algorithmique, sans censure d'aucune sorte et sans course au meilleur montage/ son/ chorégraphie/ outfit... On a sauté sur l'occasion.
Le point golri
L’humour a beau être présent partout, il semble de plus en plus délicat à manipuler. C’est le constat qui nous a donné envie de créer cette newsletter. On s’est dit que si, même nous, “professionnelles de la profession”, on est parfois un peu perdues, alors on comprend pourquoi les gens dont l’humour n’est pas la première préoccupation le sont.
On s’est demandé pourquoi l’humour était devenu un sujet sensible, même dans la vie quotidienne.
Peut-être parce qu’il est de plus en plus instrumentalisé, utilisé comme un outil de pouvoir, de domination, une façon de rabaisser, de disqualifier ou de chasser en meute. Être drôle est même devenu une injonction supplémentaire (comme si on en n'avait pas déjà un paquet qu’on n’arrive pas à honorer) alors que, selon nous, ça devrait juste être une liberté.
On trouve ça moche quand des gens (qu’on connaît ou qu’on espionne à la terrasse des cafés) disent des trucs du genre : “Moi j’ai arrêté l'humour. Rire en société, et même en famille, c’est devenu trop compliqué”. Nous, on est convaincues qu’au contraire l’humour, c’est un super lubrifiant social. Alors, on a voulu comprendre pourquoi dans la vie de tous les jours il y a de l'humour qui fait du bien et il y a de l'humour qui fait du mal.
Et comme les newsletters sont des mots qui arrivent directement dans votre boîte mail sans aucune "recommandation" algorithmique, sans censure d'aucune sorte et sans course au meilleur montage/ son/ chorégraphie/ outfit... On a sauté sur l'occasion.
Par Marie Guibourt & Sandra Colombo
Le point golri est animé par Marie Guibourt et Sandra Colombo, toutes deux autrices de "Faites l'humour dès le premier soir", un livre sur la juste place de l'humour au quotidien paru chez First Éditions.
Amies dans la vie, elles font l’humour à la fois pour le plaisir et de manière professionnelle.
Sandra Colombo est comédienne, auteure, chroniqueuse et professeure.
Après un DESS de psychopathologie clinique option psychanalyse et beaucoup de réflexion, elle se rend compte que Freud et Lacan ont une capacité assez limitée en matière de punchlines...
Ce constat l'amène à aller voir ailleurs si elle y est… C'est ainsi qu'on la retrouve sur scène (3 one-woman shows à son actif dont un qu’elle joue actuellement à Paris et en tournée), qu'on l'a vue à la TV (On n’demande qu’à en rire, 3 saisons avec son duo les Kicékafessa) ou entendue à la radio (France Inter). Elle enseigne depuis 8 ans le one-(wo)man show / stand-up au cours Paul Clément, à Paris.
Après une première vie professionnelle chez Publicis, Marie Guibourt se consacre à ce qu’elle aime depuis toujours : les comédien.ne.s, le spectacle, l'écriture.
Auteure, metteure en scène et scénariste, ex productrice, elle accompagne depuis 20 ans des humoristes sur scène (Claudia Tagbo, Stéphane Rousseau, Alexandre Astier, Noémie de Lattre, Fabrice Eboué, Olivia Moore, Arnaud Demanche,…), à la TV (Montreux Comedy Festival, Europe 1 fait Bobino, les 10 ans du Fou du Roi). Elle écrit également pour des séries et des émissions d’humour.
En parallèle, Sandra et Marie ont créé une “Drôle de conférence” sur l'humour au travail et au quotidien et interviennent en entreprises.